Mesures d'étanchéité à l’air
Test en phase chantier
Recherche et localisation des fuites
Détermination du Q4 et N50
Rapport de diagnostic / Conseils
Test réglementaire à réception
Contrôle des réseaux de ventilation
Vérifications documentaires
Vérifications fonctionnelles
Mesures fonctionnelles
L'infiltrométrie c'est quoi?
L’infiltrométrie est un terme relativement récent propre au vocabulaire du bâtiment. En réalité on parle plus souvent de test d’étanchéité à l'air. La définition du test d’infiltrométrie correspond à la mesure de la perméabilité à l’air de l’enveloppe d’un bâtiment. Le test d’infiltrométrie permet donc de quantifier et de localiser les entrées d’air parasites influant sur le confort thermique et acoustique. Le but d’un test d’infiltrométrie est donc de détecter les fuites afin d’y remédier pour limiter les déperditions énergétiques et donc minimiser les consommations de chauffage et par la même occasion baisser le montant de la facture de chauffage.
Objectif du test
Ce test permet de connaître la quantité d'air qui entre dans l'habitat en dehors des systèmes de ventilation. La recherche de fuites permet d'identifier les endroits à colmater ceci afin de supprimer les infiltrations d'air parasites. La ventilation d'un bâtiment ne peut en aucun cas reposer sur une perméabilité diffuse et non maîtrisée de son enveloppe. Un système spécifique, naturel ou mécanique, doit assurer un renouvellement de l'air. Une bonne étanchéité à l'air est donc essentielle pour que les systèmes de ventilation fonctionnent correctement, c'est-à-dire pour assurer une bonne qualité de l'air intérieur, la conservation du bâti, un bon confort acoustique et thermique, et pour éviter le gaspillage d'énergie.
Mesure de la perméabilité à l'air
Pour réaliser une mesure, le ventilateur de la porte soufflante va créer artificiellement une différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur du local testé. Le test d'infiltrométrie (dit test de la porte soufflante ou test d'étanchéité à l'air) permet de mesurer la quantité d'air rentrant par les fuites dans un bâtiment et d'identifier la localisation de celles-ci. Au préalable, l'opérateur prend le soin d'obturer tous les orifices volontaires (ex. bouches d'extraction de ventilation) afin que le flux d'air provoqué par la différence de pression ne provienne que des fuites parasites. On mesure alors le débit de fuite pour une différence de pression imposée. Cette « méthode de pressurisation par ventilateur » est normée (NF EN ISO 9972 de Juillet 2016). Un fascicule documentaire propre à la France est également utilisé (FD P50-784).
Préparation
Il faut d'abord fermer toutes les ouvertures donnant sur l'extérieur (fenêtres, porte, ), et prendre soin de laisser les portes intérieures ouvertes, pour permettre la libre circulation de l'air dans le bâtiment et assurer une pression identique en tous points. Les systèmes de chauffage et/ou d'ECS (Eau Chaude Sanitaire) sont arrêtés si nécessaire.
Le test
Représentation du débit de fuites d'air en fonction de la différence de pression, et principaux indicateurs usuels Une fois le ventilateur en marche, une surpression (ou une dépression) s'établit à l'intérieur du bâtiment par rapport à la pression extérieure. Le manomètre mesure la différence de pression établie ainsi que la pression dite dynamique au niveau du passage d'air du ventilateur. La pression dynamique est convertie en un débit de fuite nécessaire à l'établissement de la différence de pression. La mesure doit être ainsi effectuée pour plusieurs différences de pression entre 10 et 50 Pascals. Une dépression de 50 Pascals correspond à un vent d'environ 32 km/h appliqué sur toutes les façades du bâtiment.
L'opérateur ajoute ou retire des diaphragmes (ou anneaux) du ventilateur suivant le débit nécessaire pour permettre à ce dernier de obtenir une différence de pression au niveau souhaité . Pour les bâtiments très volumineux, l'emploi de plusieurs ventilateurs peut être utilisé.
Une fois les points positionnés sur un graphique en représentation logarithmique, le débit de fuite, quelle que soit la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment est obtenu.
À noter qu'avant et après les tests, la stabilité de la pression à débit nul dans le ventilateur est mesurée sur une période de 30 secondes au moins. Selon la norme NF EN ISO 9972, lorsque la fluctuation de pression est supérieure à 5 Pascals, la mesure ne sera pas considérée comme valable. Les instabilités sont souvent dues à un vent trop fort ou en rafale, ou bien encore au tirage thermique.
Recherche des fuites
La différence de pression est maintenue par le ventilateur à 50 Pa pendant que l'opérateur de test procède à la recherche et à la localisation des infiltrations au moyen d'une des techniques suivantes : Par un anémomètre qui détecte le déplacement de l'air à l'endroit de l'infiltration. Par une fumée artificielle qui circule par les défauts d'étanchéité. Cette méthode est fiable, concrète, et pédagogique . Par détection manuelle. Cette méthode est limitée et nécessite une expérience accrue de l'opérateur pour comprendre la nature des défauts. Il est possible de s'aider d'une caméra thermique pour visualiser les anomalies aérauliques (présence d'un motif caractéristique). Le rapport de test devra être édité suivant la Norme NF EN ISO 9972 et le Fascicule Documentaire FD P 50-784.
Localisation des fuites
Pour comparer des constructions entre elles, deux indicateurs sont souvent utilisés : Q4Pa-surf le débit de fuite à la pression différentielle de 4 pascals (appelé V4) divisé par la somme des surfaces de parois froides hors plancher bas (appelé ATbât). Cet indicateur est utilisé dans les réglementations thermiques RT2012 et pour le label BBC-Effinergie. L'indicateur ne doit pas dépasser 0,60 m3/(h⋅m2) pour la maison individuelle et 1,00 m3/(h⋅m2) pour les bâtiments collectifs. n50 : le débit de fuite à une pression différentielle de 50 Pa divisé par le volume chauffé. Cet indicateur est utilisé pour les labels Passivhaus, Minergie-P, Minergie-P-Eco ou Minergie-A. L'indicateur ne doit pas dépasser 0,60 vol/h (ou vol⋅h−1) quel que soit le type de bâtiment. La conversion entre les deux indicateurs est complexe, car elle fait intervenir la compacité du bâti1.
La RE2020 c'est quoi?
Vous venez ou vous comptez faire construire votre maison individuelle ou votre logement collectif. Vous êtes submergé par le nombre de normes à respecter. Vous vous posez des questions relatives à la norme RE2020. La réglementation RE2020 est relative à la conformité des systèmes de ventilation. C’est une réglementation environnementale. Elle introduit en plus des exigences thermique un contrôle des systèmes de ventilation.
Pourquoi une nouvelle réglementation ?
En 2018, dans le cadre du contrôle du respect des règles de construction, les services de l’État ont constaté des non-conformités sur les systèmes de ventilation. 70 % des opérations de construction neuves en résidentiel présentaient à minima un défaut sur lesdits systèmes. C'est pour cette raison que la Réglementation environnementale 2020 (RE2020) rend obligatoire la vérification des systèmes de ventilation dans les bâtiments résidentiels neufs (maisons individuelles et logements collectifs) à l'achèvement des travaux. Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2022.
Quel est l’objectif de la RE2020 ?
L’objectif de cette réglementation environnementale est triple : - Diminuer l’impact sur le climat des bâtiments neufs en prenant en compte l’ensemble des émissions du bâtiment sur son cycle de vie, dès la construction. - Poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et la baisse des consommations des bâtiments neufs. - Garantir aux habitants que leur logement sera adapté aux conditions climatiques futures en introduisant un objectif de confort en été. Les bâtiments devront mieux résister aux épisodes de canicule, qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique.
Quels sont les risques encourus en ayant une ventilation défectueuse ?
Nous passons en moyenne 80 % de notre temps en milieu clos et les jeunes enfants jusqu’à 95 % de leur temps. Une bonne qualité de l’air intérieur est donc primordiale. Un air vicié dans une maison peut avoir des conséquences sur la santé de ses occupants. Des pathologies respiratoires, voire même des cancers peuvent être développés. Le système de ventilation permet le renouvellement de l’air au sein du logement et diminue les risques d’apparition, de prolifération de la moisissure. De même, un mauvais entretien du réseau de ventilation se déclarera par des bouches d’extraction bruyantes, encrassées et dysfonctionnelles. Ainsi, le bon fonctionnement d’un système de ventilation est un des garants de la qualité sanitaire d’un bâtiment.
Qui est concerné par la RE2020 ?
La RE2020 met en place une obligation de vérification des systèmes de ventilation dans le résidentiel (maisons individuelles et logements collectifs) neuf. Elle concerne aussi une partie nouvelle d’un bâtiment existant, qu’il s’agisse d’une addition, d’une surélévation, d’une construction neuve à un bâtiment existant. Par « partie nouvelle de bâtiment existant », il faut comprendre toute surface de bâtiment dont le clos est nouvellement construit. Une partie de bâtiment rénovée qui ne serait pas une partie nouvelle est soumise à la réglementation thermique des bâtiments existants (RT2012). Pour aller plus loin, consultez la fiche d’application extension nouvelle d’un bâtiment existant et construction de petite surface. Cet audit est également obligatoire pour les constructeurs, plombiers ou promoteurs à la réception de la construction, après une mise en service du système de ventilation.
Comment se passe un audit de ventilation avec la RE2020 ?
À la fin des travaux, l’opérateur chargé de l’audit de ventilation RE2020 effectue une première vérification documentaire en amont de la visite sur site. Il vérifie les documents suivants : l’étude de dimensionnement, les plans, les fiches techniques des composants, les documents de fonctionnement et de maintenance,… Ensuite une vérification visuelle de l’ensemble du système est réalisé. Enfin des mesures fonctionnelles de débit et/ou de pression aux bouches aérauliques sont effectuées. À la suite de cette vérification, il statue dans un rapport sur la conformité ou non du système de ventilation mécanique par rapport aux exigences indiquées dans le protocole. Il remet ce rapport par la suite au maître d’ouvrage ou aux occupants du bâtiment. À l’issue de l’achèvement des travaux, la conformité du système de ventilation est mentionnée sur l’Attestation de la prise en compte des exigences de performance énergétique et environnementale remise au maître d’ouvrage. Si le système de ventilation ne respecte pas les exigences du protocole de vérification cité plus haut, le maître d’ouvrage doit alors le remettre en conformité. Cet audit ne contrôle que les réseaux de ventilation mécanique en simple ou double flux. Pour aller plus loin, consultez protocole ventilation RE2020, vérification, mesures des performances et exigence des systèmes de ventilation mécanique dans les bâtiments résidentiels neufs.
Quel opérateur est chargé de l’audit RE2020 ?
L’entreprise Polair réalise les audits de ventilation RE2020 en tant qu’expert du diagnostic des réseaux de ventilation. Elle intervient sur rendez-vous dans les départements de la Drôme, de l'Ardèche et sur le couloir rhodanien.
Olivier JUGE
Opérateur autorisé en infiltrométrie (MB 0812-1) je suis formé à la réalisation de mesures de perméabilité à l'air pour le label BBC-Effinergie. Indépendamment professionnel de la rénovation énergétique depuis 2000 : isolation en matériaux bio-sourcés et pose de membranes frein vapeur. PolAir est donc à votre service pour des conseils sur la conception des projets et la mise en œuvre des matériaux.
Appliquant les valeurs de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) Polair est constituée en SCOP (Société COopérative et Participative) : POLLEN SCOP. Ce terme désigne une entreprise dont le fonctionnement est participatif.